Tomber de rideau
Saddam Hussein est mort. Nul ne semble plus pouvoir l'ignorer : son visage n'a jamais été aussi présent sur nos chaînes de télévision et dans nos pages de journaux.
L'ex dictateur a été inhumé ce matin dans son village natal d'Aoudja au nord de l'Irak. Sa dépouille aurait été recueillie par Ali al Nida, chef de la tribu des Albou Nasser. Selon lui, la cérémonie s'est déroulé dans la plus stricte intimité familiale. Saddam Hussein a ainsi rejoint ses deux fils, Oudaï et Kousaï, tués par les américains en 2003, enterrés eux aussi en ces terres.
Les réactions dans le monde sont diverses : condamnation ou approbation, la seule qui mérite une attention particulière est tout de même bien celle de notre ami Georges.
Inexistante. C'est ainsi que l'on pourrait la qualifier. Le président américain a simplement adressé un communiqué :
" Faire justice à Saddam Hussein ne mettra pas un terme à la violence en Irak, mais c'est une étape importante sur le chemin de la démocratie, une démocratie qui pourra se gouverner, se soutenir et se défendre par elle-même "
Communiqué transmis depuis son ranch naturellement. Comme pour marquer un désintérêt face au sujet. Comme pour prouver que la condamnation et l'exécution était irakienne et non américaine. La communauté internationale n'est pas dupe.
64% des Américains pensent aujourd'hui que la guerre en Irak "ne valait pas le coup". A la veille de cette nouvelle année, 2 998 soldats auraient trouvé la mort dans ce conflit.